Biodiversité,  Environnement

Publié le mardi 4 avril 2023

Une méthode pour encourager la création d’une haie spontanée.

Principe :

L’idée est de créer un couloir de bois mort qui va devenir un refuge et une zone de passage pour des oiseaux, des micro-mammifères et autres. Les animaux et le vent vont disséminer des graines dans ce « tas » de bois mort. Les plants peuvent donc pousser en étant protégés. Petit à petit le bois mort est décomposé ce qui crée un sol riche qui profite aux plants.

Le développement de la haie est assez lent mais ce qui est intéressant c’est que certaines des fonctionnalités d’une haie mature sont présentes dès l’installation de la haie de Benjes (protection contre le vent, refuge de biodiversité, enrichissement du sol, barrière physique à l’écoulement de l’eau et l’érosion du sol). Les arbres prennent le relais une fois qu’ils ont bien poussés.

Elle porte le nom de son « inventeur », un écologue allemand qui a théorisé la pratique dans les années 1980. 

D’un point de vue technique, la mise en place est assez simple et peu coûteuse. Il faut délimiter la haie avec des piquets (bois solide : chêne, châtaignier ) d’1,5 à 2m de hauteur, tous les mètres avec une largeur entre 30 et 60 cm. On remplit ensuite cet espace avec des branches issues de l’élagage d’autres haies sur 1m de hauteur environ.

Matériel :

  • Piquets en Châtaignier (demi poteau) de 1.50m
  • Cloche et pointe (pour enfoncer les piquets)
  • Sécateurs, scies arboricoles, tronçonneuse (pour découper les branches trop longues, recouper les branches qui dépassent à la fin)
  • Ratisse (pour ramasser les petites branches et feuilles à la fin du chantier)

Mise en œuvre du chantier

Pas de technique particulière. Une fois les poteaux installés, ont rempli petit à petit avec des branches.
On peut tresser les branches les plus longues et droites de manière à solidifier l’installation. Il faut veiller à ce que les branches tiennent bien dans la longueur et ne déborde pas trop entre les poteaux. Tasser le tas de temps en temps

Les feuilles sont à mettre avec les branches. 

Idéalement, ne pas utiliser de tronçons de plus de 10 cm de diamètre. 

Les + par rapport à une haie plantée :

  • Des fonctions déjà présentes avant même l’arrivé des arbres
  • Pas de plastique !
  • Coût matériel peu élevé (seulement les poteaux, possibilité de créer les poteaux avec des branches aussi ! mais là… ça devient chronophage) 
  • Valorisation de petites branches et feuilles 
  • Seul des arbres d’essences locales, adapté aux conditions pédoclimatiques, viendront s’installer, ils devraient donc être plutôt robustes.
  • Protection des jeunes arbres du climat et de la prédation

Les – par rapport à une haie plantée :

  • Coût humain peut-être plus élevé, plus adapté à un chantier participatif
  • Implantation des arbres aléatoire dans la haie
  • Pas de choix dans les essences (potentiellement peu diversifiées)
  • Temps d’apparition des premiers arbres

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